Comme vous le savez, 7 ETP représentant 10 dispositifs UPE2A ont été "gelés" lors des opérations de carte scolaire de janvier 2021 : les collègues qui y étaient nommés à titre définitif ont été sommés de faire le mouvement, ce qui revenait donc bien à une fermeture malgré les précautions oratoires de la DASEN. Elle prétextait d’une baisse d’effectif sur le département, conséquence conjoncturelle de la pandémie et du quasi arrêt des voyages internationaux, alors même que le plus petit des effectifs était de 8 élèves sur une des UPE2A.

[violet]Les sections Val-de-Marnaises[/violet] du SNUipp-FSU, SUD-Education, CGT-Educ’action, FCPE, RESF, MRAP et de la Ligue des Droits de l’Homme, ainsi que plusieurs parlementaires et élus locaux du département, avaient dénoncé ces fermetures dans une pétition commune qui avait rassemblé plus de 1200 signatures en quelques semaines.

[violet]Ces fermetures ont abouti à ce que nous dénoncions dès le début :[/violet] non seulement de nombreux enfants allophones se sont retrouvés privés d’UPE2A à la rentrée, mais les 7 collègues dont le poste a été fermé ont tou.te.s repris une classe banale, empêchant tout retour en cours d’année même si une décision de "dégel" survenait. La DASEN a donc en outre rayé d’un trait de plume les compétences de collègues formés et certifiés, qui ne reviendront pas forcément sur ces postes.

[rouge]Aujourd’hui les enfants reviennent et la situation des UPE2A s’est largement dégradée :[/rouge]

[violet]A Villeneuve-le-Roi[/violet], l’enseignante d’UPE2A doit partager son intervention entre 3 écoles sur un demi-poste, son autre mi-temps étant à Choisy, intervenant 1/2 journée à Paul Painlevé pour 3 élèves, 1/2 journée à Jean Moulin pour 8 élèves et 1 jour à Paul Bert pour 3 élèves ! Ce "saupoudrage", exigé ici par l’IEN d’Orly - Villeneuve-le-Roi, se fait en totale contradiction avec la circulaire de 2012 instituant les UPE2A qui stipule qu’un enfant pris en charge par une UPE2A doit l’être "9h hebdomadaire minimum", soit [rouge]au moins 2 jours par semaine[/rouge]. Cette même circulaire stipule que c’est « en milieu urbain peu dense ou en milieu rural [que] l’unité pédagogique pour élèves allophones arrivants ne saurait être implantée dans un seul groupe scolaire ou un établissement » : milieu rural qui, on en conviendra, n’est la situation d’aucune des communes du Val-de-Marne ! [rouge]En milieu urbain dense, la situation normale devrait être l’UPE2A fixe sur une école.[/rouge]

Rappelons qu’un saupoudrage identique avait été prévu à Gentilly en mai dernier : l’IEN de la circonscription était revenue sur ses déclarations à l’occasion de l’audience syndicale demandée par le SNUipp-FSU et le Snudi-FO.

[violet]A Villejuif[/violet], alors que le poste d’UPE2A est désormais 50% à Villejuif et 50% à Maisons-Alfort... on avait demandé à la collègue d’UPE2A de l’élémentaire Pasteur de Villejuif (qui est à mi-temps) de prendre l’UPE2A 1 jour à Villejuif et 1 jour à Maisons-Alfort ! Elle est désormais remplacée par un Brigade sur le demi-poste d’UPE2A de Villejuif.
[violet]A Bry-sur-Marne[/violet], 9 élèves allophones primo-arrivants sont accueillis à l’élémentaire Paul Barilliet. Une audience commune SNUipp-FSU 94 / Snudi-FO 94 avait permis d’exprimer les revendications des collègues pour la réouverture de ce poste. L’IEN de Villiers-Bry-Le Plessis a fait le choix de maintenir le collègue d’UPE2A de Villiers sur son poste et a respecté la circulaire. Un demi poste a donc dû être "dégelé" sur Bry, désormais à cheval avec Maisons-Alfort.

[rouge]Bry est le premier poste du département réouvert par la mobilisation des collègues avec le syndicat. Il doit y en avoir d’autres ![/rouge]

[violet]Partout, faites remonter les besoins et les arrivées d’enfants allophones au SNUipp-FSU 94 ![/violet] Si des élèves allophones arrivent sur votre école, avant toute inscription définitive qui entérinerait soit une absence de prise en charge, soit au mieux un "saupoudrage" qui transformerait les UPE2A en sorte de "RASED pour non-francophones" avec une prise en charge réduite à quelques heures, il faut exiger qu’ils soient testés auprès de la circonscription.

[rouge]Ensemble, "dégelons" les 7 postes d’UPE2A nécessaires pour l’accueil des enfants allophones ![/rouge]

Pour le retour du rattachement des UPE2A aux écoles,
Pour le retour à des UPE2A fixes (qui seules permettent un vrai travail d’inclusion) partout où les équipes le demanderont,
Pour la limitation à 15 élèves par dispositif.

[violet]Le SNUipp-FSU[/violet] s’adressent à l’ensemble des organisations syndicales pour mobiliser les collègues en ce sens.

Un premier poste d'UPE2A réouvert à Bry-sur-Marne

Un premier poste d'UPE2A réouvert à Bry-sur-Marne