[rouge]Remplaçant.es à Vitry, le compte n’y est pas ![/rouge]

[violet]Jeudi 14 avril[/violet], la secrétaire générale, Madame Dubarle, et l’IEN adjointe auprès de la directrice académique, Madame Lorin, ont reçu en audience une délégation (parents d’élève de la maternelle Langevin et de Montesquieu, directrice de Wallon A, représentant.es du SNUipp et du Snudi-FO), à la demande du SNUipp-FSU sur la situation du remplacement à Vitry.

[violet]Pendant ce temps[/violet], enseignant.es, AESH et parents d’élève étaient rassemblé.es devant le bâtiment à l’appel des syndicats (SNUipp-FSU, Snudi-FO, CGT Educaction et SUD Education) et des associations de parents d’élèves (FCPE et parents indépendants) avec le soutien de la députée Mathilde Panot et des élu.es de Vitry.

Madame Dubarle après avoir expliqué à quel point elle comprenait la situation nous a égrené les chiffres de l’administration :

Sur [violet]5940[/violet] classes dans le département, le 14 avril, il y avait selon les services [violet]1029[/violet] absent.es dont [violet]350[/violet] étaient non remplacé.es.
Pour Vitry 1, sur [violet]273[/violet] classes, [violet]55[/violet] enseignant.es étaient absent.es dont [violet]10[/violet] non remplacé.es.
Pour Vitry 2, sur [violet]283[/violet] classes, [violet]56[/violet] absent.es et [violet]11[/violet] non remplacé.es.

[rouge]Ce qui donnerait pour la ville quasiment 20 % de non-remplacement ![/rouge]

Si ces chiffres sont inacceptables au regard de l’obligation scolaire pour toutes et tous, ils sont néanmoins dans une moyenne relativement banale dans le département.

[rouge]Mais ils sont loin de la réalité.[/rouge] Les parents d’élèves de Langevin, qui avaient pris la peine de téléphoner aux directrices et directeurs de Vitry 1, faisaient état de [violet]17[/violet] classes non remplacées pour les écoles de Vitry pour la circonscription (sans tenir compte de celles de Chevilly-la-Rue) : en maternelle, Rousseau 2, Langevin 1, Petite Saussaie 3, Louise-Michel 1, Eluard 1, Cachin 2, en élémentaire Wallon A 2, Wallon B 1, Cachin A 2, Cachin B 1, Eluard A 1 soit.

[violet]Loin des 10 annoncées[/violet] par Madame Dubarle pour toute la circonscription !

[violet]Et derrière ces chiffres, il y a d’autres réalités :[/violet] des élèves de CE1 à Langevin qui n’ont cours que deux semaines par mois depuis qu’une EFS a démissionné, des élèves de CP de Diderot qui ont perdu 5 semaines d’enseignement, des élèves de Wallon A sans remplacement non plus depuis plusieurs semaines, d’école comme Montesquieu qui ont cumulé jusqu’à 7 enseignant.es absent.es en même temps.

Car il ne s’agit plus de journées perdues de temps en temps, mais d’absences de longue durée (congés maternité, parental, démission...) qui ne sont pas couvertes.

[rouge]Les conséquences pour les élèves et les enseignant.es sont bien sûr catastrophiques ![/rouge]

Ce ne sont pas seulement les élèves privé.es d’école qui les subissent. Celles et ceux qui sont avec leur enseignant.e dans une classe comptant parfois jusqu’à 12 élèves supplémentaires n’ont pas non plus l’enseignement auquel ils et elles ont droit.
La représentante des parents de la maternelle Langevin expliquait que lorsque les enseignant.es de petite section étaient absentes, les petits accueillis étaient obligés de dormir par terre au milieu des autres classes, faute de possibilité d’ouvrir le dortoir !

[rouge]Ce ne sont pas des conditions qui permettent de garantir la sécurité et le respect des élèves ![/rouge]

[violet]A cela Madame Dubarle nous a répondu[/violet] qu’elle était bien consciente du problème et que la question du remplacement était une priorité pour le ministère. Elle a remis sur la table les difficultés liées à la crise Covid et celles à recruter. Sur les 185 postes de contractuels alloués pour le département, 20 ne sont toujours pas pourvus. Elle a aussi admis que certain.es remplaçant.es refusaient de venir à Vitry. Au final, la secrétaire générale n’a pu avancer aucune solution si ce n’est le recrutement potentiel de ces 20 remplaçant.es.

[violet]Pour le SNUipp, ces arguments ne sont pas recevables[/violet]. La crise Covid dure depuis plus de deux ans maintenant et on peut s’attendre à ce que cela continue. La directrice académique a déclaré au CTSD de septembre qu’il n’y aurait pas de problème de remplacement dans le département cette année. Résultat : en janvier, 500 collègues étaient non remplacé.es. Par ailleurs, les difficultés de remplacement ne sont pas apparues avec le Covid, mais plutôt avec les suppressions de postes massives sous la mandature Sarkozy qui n’ont jamais vraiment été compensées.

[violet]Du mal à recruter ?[/violet] Comment s’en étonner quand le salaire des enseignant.es subit une perte de pouvoir d’achat continue depuis plus de dix ans ? Quand le ministre lui-même est toujours en première ligne pour taper sur les enseignant.es. Quand le président parle des enseignant.es qui étaient là pendant la crise Covid et de celles et ceux qui avaient disparu et qu’il conditionne une revalorisation des salaires à de nouvelles missions.

[violet]En plus de la revalorisation pour tou.tes les enseignant.es[/violet], il faut des mesures fortes pour améliorer l’attractivité de l’académie de Créteil.

Quant aux collègues qui ne veulent pas venir à Vitry, cela démontre, s’il en était besoin, l’inanité de la réforme du remplacement qui a supprimé les ZIL, remplaçant.es attaché.es à une circonscription pour mettre en place une gestion départementale. A l’époque, les collègues attaché.es aux deux circonscriptions de Vitry étaient gérés par les secrétaires de circonscription qui connaissaient les écoles, les collègues et pouvaient mieux répondre aux besoins.

[rouge]Depuis trois ans[/rouge], un nombre important d’enfants n’ont pas les heures d’enseignement prévues. Nous exigeons donc que soit enfin mis en place un plan d’urgence pour le Val-de-Marne avec recrutements de 500 enseignant.es, des AESH pour aider les enfants en situation de handicap et avec aucune fermeture de classe pour l’année prochaine.

Malgré le recours assumé par la DSDEN à la police face aux actions collectives des parents, (lien vers l’article) ces derniers sont redescendus en colère et bien décidés à poursuivre la lutte.

[rouge]C’est par l’action commune des enseignant.es, des AESH et des parents d’élèves que nous pourrons nous faire entendre à Vitry comme dans l’ensemble du département ![/rouge]

Non-remplacements : les enseignant.es de Vitry reçu.es à la DSDEN

Non-remplacements : les enseignant.es de Vitry reçu.es à la DSDEN