Le mois de mars au sortir des vacances marquera un tournant dans la mobilisation contre la réforme des retraites. Depuis le 19 janvier, première journée d’action, la mobilisation a franchi tous les obstacles, réduisant à néant les espoirs du gouvernement qui tablait sur un épuisement. Au contraire, le mouvement s’enracine dans les entreprises du secteur privé et dans les petites et moyennes villes.

Au-delà de la seule fonction publique comme contre la "retraite à points" en 2019, c’est aussi la France des ouvriers, du privé, de nos banlieues jusqu’aux sous-préfectures... C’est tout le peuple qui se mobilise !

Le rejet du projet est massif dans la population : plus de 7 Français sur 10 et 9 actifs sur 10. Et surtout, fait inédit depuis 1995, le soutien à la mobilisation et à la grève est majoritaire ! Selon un sondage récent qui confirme ce que chacun peut sentir autour de lui, 60% des français déclarent comprendre un blocage du pays par la grève car c’est le seul moyen de se faire entendre de ce gouvernement !

Le gouvernement agit sans mandat populaire, sans majorité à l’Assemblée et a définitivement perdu la bataille de l’opinion...

Il est donc extrêmement faible. Au parlement, les députés macronistes ont déjà été mis en minorité sur l’article 2. Les représentants du gouvernement n’ont rien pu faire d’autre que de démontrer l’absence d’arguments fondés pour défendre leur projet de loi. Ils en sont réduits à un marchandage avec la droite LR, espérant que ceux-ci accepteront de se carboniser en apportant leurs voix pour faire passer la réforme Borne.

L’unité syndicale, moteur puissant de la mobilisation, tient bon autour du mot d’ordre simple et clair du retrait : la FSU continuera à œuvrer en ce sens !

L’intersyndicale nationale a lancé un message clair au gouvernement : s’il n’entend pas raison et n’écoute pas l’immense majorité des travailleurs et des citoyens c’est le pays qui s’arrêtera dès le 7 mars. Partout dans le pays, des assemblées générales se tiendront et décideront des suites à apporter au mouvement.

Chacun comprend qu’il est temps de durcir le mouvement de grève et de jeter toutes ses forces dans la bataille au cours de ce mois de mars. S’il n’entend pas les salariés, le gouvernement écoutera peut-être le patronat lassé des pertes économiques engendrées par un mouvement de grève massif ?

Dans l’éducation, le front syndical aussi est uni dans le refus de la fausse revalorisation constituée par le pacte enseignant !

Le ministre cherche à imposer de nouvelles tâches en échange d’une promesse d’augmentation.

Néanmoins, alors qu’il n’avait jusque là pas bougé d’une virgule ses deux scenarios de revalorisation "socle" et de son "pacte" pourtant largement rejeté, le gouvernement s’est senti contraint de lâcher du lest en proposant aux organisations syndicales un troisième "scénario socle". Celui-ci est basé sur un relèvement de l’ISAE pour tous.tes et une augmentation du passage à la hors-classe pour les fins de carrière.

Pour la FSU-SNUipp, c’est 300 euros mensuels pour tous.tes sans contreparties, pas une heure de travail supplémentaire, pas une année de plus !

Nous ne nous laisserons pas acheter par des miettes.

Pour autant, c’est la preuve qu’en se mobilisant massivement dans le mouvement interprofessionnel, les enseignant.es construisent aussi le rapport de force pour leurs revendications propres !

Répétons-le dans les salles des maîtres : quelle que soit la situation individuelle des uns et des autres, plus ou moins "impacté-es" par les conséquences de cette réforme, nous ne gagnerons rien sur la question salariale sur la base d’une défaite concernant les retraites.

A l’inverse, une victoire contre ce gouvernement en imposant le retrait de la réforme Borne serait un encouragement pour imposer une autre politique, par l’augmentation des salaires plutôt que le rallongement de la durée du travail, par l’investissement massif dans l’école et les services publics plutôt que les politiques d’austérité et de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux actionnaires.

Alors, plus d’hésitations ! Dès aujourd’hui, avant de partir en vacances, envoyons tous.te.s nos intentions de grève pour les 7, 9 et 10 !

Intention de grève dans le cadre de l’appel de l’intersyndicale départementale FSU-SNUipp 94, Snudi-FO 94, SUD-Education 94 et CGT-Educ’action 94, reconductible pour les 7, 9 et 10 mars

Le 8 mars, la FSU soutient l’appel à la grève féministe qui sera aussi un temps fort de la mobilisation contre la réforme des retraites et appelle l’ensemble des collègues à participer à la marche organisée ce jour là à Paris !

Le 7 mars on arrête tout ! Les 8-9-10, on continue... Remplissons dès maintenant les intentions de grève !

Le 7 mars on arrête tout ! Les 8-9-10, on continue... Remplissons dès maintenant les intentions de grève !