[rouge]LE PLAN D’URGENCE CONCERNE AUSSI LES PERSONNELS DE LA MDPH ET LEURS SALAIRES[/rouge]

[violet]Les enseignant.es[/violet] en charge de l’évaluation des dossiers des élèves en situation de handicap qui sont mis à disposition de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Val de Marne sont en grande majorité des enseignant.es chevronné.es et spécialisé.es.

Leur parcours professionnel (RASED, ULIS, direction d’école...) leur permet d’assurer des missions de plus en plus complexifiées qui requièrent polyvalence et expertise dans le champ du handicap.

[violet]Cette expertise[/violet] en tant que personnel spécialisé -précieuse quand il s’agit de faire correspondre aux situations qu’ils évaluent, les dispositifs et accompagnements les plus opportuns- n’entraîne pas une reconnaissance de leurs missions, malgré des démarches entamées depuis janvier 2020 auprès des instances départementales et académiques en charge de leur rémunération.

[violet]Ce qu’ils exigent, c’est le respect[/violet] de ce que le directeur de cabinet de Jean Michel Blanquer en 2019, Christophe Kerrero, indiquait à la Secrétaire générale du SNUipp-FSU de l’époque : "un agent mis à disposition est réputé occuper son emploi et continue à percevoir la rémunération dont il bénéficiait avant sa mise à disposition. Dès lors, un enseignant spécialisé mis à disposition d’une MDPH perçoit de son administration d’origine les indemnités spécifiques qu’il percevait avant sa mise à disposition".

[violet]On ne peut faire plus clair ![/violet]

[violet]A ce jour[/violet], les nombreuses audiences et recours avec la Direction académique et le Rectorat depuis 2020, ont permis de débloquer le versement rétroactif de l’ISAE, mais toujours pas des indemnités spécifiques (indemnités SEGPA, ULIS, ...) Trop, c’est trop !

Cela amène la grande majorité de l’équipe, accompagnée depuis 2020 par le SNUipp-FSU 94, à dénoncer aujourd’hui publiquement un "vol de salaire" qui porte sur des milliers d’euros sur plusieurs années ! En plus du gel du point d’indice qui impose une baisse du pouvoir d’achat de tous les personnels, ce mépris du droit de la part des représentant.es locaux de l’administration, qui traînent des pieds pour leur verser ce qui leur est dû, leur a fait perdre plusieurs centaines d’euros par mois depuis leur arrivée à la MDPH !

[rouge]La situation de Gilles Dupuy : illustration par l’exemple[/rouge]

[noir]7795,24 € : c’est la somme que l’Éducation Nationale me doit[/noir]

« Elle correspond à la perte de revenu de septembre 2018 au 1er mars 2022, date de mon départ en retraite.

Je vous explique : j’étais en poste à l’hôpital et percevait une indemnité SEGPA, qui ne m’a plus été versée dès lors où ce poste a été gelé puis supprimé (à la demande du directeur de l’hôpital et contre l’avis de tous les soignants) en plein été, sans aucun respect des règles de mouvement.

A la rentrée 2018, j’ai été mis à disposition de la MDPH en tant qu’enseignant évaluateur. Cette nouvelle affectation s’est traduite par une perte de revenus de 247,08 € mensuels.

Or, tout enseignant mis à disposition est supposé occuper son poste précédent et donc percevoir le même salaire, indemnités comprises. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Monsieur Blanquer en réponse aux questions posées à l ’Assemblée nationale, au Sénat, ou encore en réponse au SNU national.

Après avoir mené bataille avec les syndicats, nous avons obtenu le versement de l’ISAE (indemnité qui n’était pas versée aux enseignants évaluateurs (100 €/mois)).

Il reste que malgré nos nombreuses démarches auprès de la direction académique, la perte de revenus entre le poste précédent et celui de mis à disposition est pour moi de 147,08 €. Somme non versée durant 53 mois !

Les services académiques nous ont promis une réponse, après nous avoir reçus en audience à plusieurs reprises. Rien, le néant, le silence assourdissant de leur part.

L’école de la confiance disait votre prédécesseur. Où se trouve-t-elle cette confiance ?

Il a rendu 40 millions au budget de l’état, non dépensé par son ministère. Dans ces 40 millions se trouvent, à n’en pas douter mes 7 795 €.

Monsieur Pap N’ Diaye, je vous demande, faites en sorte que le ministère de l’Éducation Nationale respecte la loi et me verse ce qui m’est dû.

Notre métier d’enseignant, le plus beau métier du monde disaient les anciens, était valorisé, les instituteurs des figures sociales importantes, des repères. Et puis, et puis on cherche désespérément des candidats pour s’inscrire aux concours.

Je ne demande ni l’aumône, ni apitoiement, je ne souhaite que recevoir ce qui m’est dû par la loi.

Le mépris affiché pour leurs missions essentielles en amont de la mise en place des dispositifs de l’école inclusive a assez duré ! »

[rouge]Les agent.es mis à disposition de la MDPH du Val de Marne accompagné.es par le syndicat SNUipp-FSU 94 demandent le respect de la loi et le versement immédiat et rétroactif des sommes qui leur sont dûes ![/rouge]

L'école inclusive dans le 94 : des injustices d'un bout à l'autre de la chaîne !