Lors de chacune des audiences demandées par le SNUipp 94, celle du 10 octobre sur Champigny, le 16 novembre sur Ivry, celle d’Arcueil le 23 novembre comme celle d’Alfortville le 29 novembre, portant toutes quatre sur le manque dramatique d’AESH sur le département, le discours des IEN ou des représentants de l’administration a toujours été le même : « nous manquons de candidat.es ! »

Le Rectorat de Créteil vient d’engager une campagne de communication basée sur le recrutement de candidatures auprès des écoles. Des affiches doivent être apposées par les directrices/teurs, invitant parents d’élèves et demandeurs d’emploi à postuler pour devenir AESH.

Chacun connaît les difficultés objectives du recrutement des AESH : des temps partiels imposés et des salaires de moins de 800€ par mois alors que le niveau bac est exigé pour toute embauche.

A cela viennent se rajouter des difficultés supplémentaires : de toutes les circonscriptions nous remontent des situations de candidatures transmises aux IEN par les directions d’école et qui n’aboutissent pas. Que certain-es candidat-es ne rentrent pas dans les critères réglementaires actuels (notamment la nécessité du bac) ou ne fassent pas "l’affaire" peut se concevoir. Mais qu’autant de candidat-es se retrouvent sans réponse ne peut que nous alerter.

Pour preuve, la situation d’une candidate AESH à Champigny, prenant déjà en charge une élève en situation de handicap à la cantine de l’école sur un contrat mairie, à qui il avait été répondu par la responsable départementale des PIAL qu’"elle devait au préalable accepter d’être nommée... sur une autre école pour être embauchée" ; d’autres candidat.es, déjà employé.es sur les temps périscolaires, qui remplissent les critères, attendent toujours des réponses sur Orly. Les audiences locale et académique des 5 et 9 novembre seront l’occasion de le rappeler et faire remonter les besoins réels d’accompagnement des élèves, de droit, car notifiés par la MDPH ou précisés lors des ESS (équipes de suivi). Ainsi lors de l’audience du 29 novembre avec l’IEN d’Alfortville, la délégation de représentant.es de parents d’élèves, des enseignant.et et la représentante de la FSU-SNUipp 94 ont présenté le tableau des besoins, implacable : pour couvrir tous les besoins des élèves en situation de handicap d’une seule école, il manque aujourd’hui 5 AESH sur un total de 10 !

Après intervention de la FSU-SNUipp 94 auprès des services, nous avons eu confirmation par la Direction académique que :

aucun refus d’embaucher ne pouvait être motivé par cette exigence de "mobilité contrainte"
« les embauches d’AESH doivent pouvoir se réaliser, tant que l’école concernée a des notifications non couvertes » .

La FSU-SNUipp 94 soutiendra toutes les demandes de la part des équipes ayant des besoins d’AESH (à calculer en se basant sur les heures notifiées par la MDPH -pour les accompagnements individuels- ou sur le volume d’heures précisé par l’équipe éducative - pour les accompagnements mutualisés) et des propositions d’embauches non-réalisées !

Les candidat-es doivent avoir une réponse rapide et être recruté.es au plus proche de leur souhait, tant que les besoins en accompagnement le permettent.

Si vous avez des besoins et candidatures qui restent en souffrance sur votre école, contactez-nous : snu94@snuipp.fr. Nous recenserons les situations précises et interviendrons régulièrement auprès de la DSDEN afin que ces embauches puissent être réellement réalisées.

Campagne de recrutement des AESH : saisissez le SNUipp 94 de toute candidature en attente de réponse !